La Grande Boucle de l’Estriade
Oyez, oyez amateurs de vélo, la piste l’Estriade et son réseau déroule le tapis rouge pour vous faire découvrir les Cantons-de-l’Est sur deux roues.
Pendant le confinement, j’ai réussi à convaincre mon adolescente, qui se terre continuellement dans le sous-sol comme les hommes des cavernes, au bonheur de faire du vélo. Nous avons entrepris de courtes sorties hebdomadaires, augmentant graduellement le kilométrage. En juin, nous étions assez en forme pour effectuer de bonnes virées de quelques heures.
J’ai donc proposé à ma fille de pédaler l’Estriade et son réseau, une boucle 100 % en circuit fermé de 54 km, qui offre sur un tapis de bitume et de gravier de merveilleux tableaux de la région de Granby. Mon but : souligner notre première excursion hors Montréal avec panache !
De Granby à … Granby
Pour cette première, nous sommes partis de Granby, à la Place de la Gare, toponyme qui nous rappelle l’ancienne vocation des lieux, car l’Estriade emprunte le tronçon d’une ancienne voie ferrée. Cette piste fut d’ailleurs, en 1991, le tout premier parc linéaire ayant succédé à un chemin de fer au Québec.
Nous pédalons donc sur un corridor vert historique -rien de moins-, ce que je souligne à plusieurs reprises à mon adolescente, qui s’en contrefiche pas mal. Tout ce qui ressemble à un cours d’histoire l’ennuie à mourir. Prix de consolation : ma Romane pédale sans rechigner. C’est déjà ça de gagner !
Les premiers kilomètres commencent en longeant le lac Boivin, plan d’eau qui arrose la Ville de Granby. C’est le lieu de rendez-vous de la faune sportive du coin. Cyclistes, joggeurs et patineurs (assiste-t-on à un retour en force du patin à roues alignées ?) partagent la piste riveraine.
Pour les 21 km jusqu’à Waterloo, nous roulons sur l’Estriade, sur un revêtement doux entièrement asphalté, au faible dénivelé. En tant que Montréalais, nous avions été déconcertés par l’absence de nids de poule et de cônes orange. Seuls obstacles à éviter : les familles de bernaches, qui se servent de la piste cyclable comme pouponnière.
Chemin faisant, les paysages alternent entre forêts denses et champs agricoles. Des percées procurent des vues sur les monts Shefford et Brome. Magnifique. Plusieurs points de repos, avec œuvres d’art, encouragent les pauses ravitaillements. Faible circulation. Pas de vapeur d’essence. C’est le bonheur.
En arrivant à Waterloo, je suis épaté par l’aménagement des lieux. Certifiée VéloSympathique, la petite ville des Cantons-de-l’Est a mis le paquet pour séduire les cyclistes et ça paraît. Le bord de l’eau est magnifique.
Du centre-ville de Waterloo, nous sommes à la croisée de trois pistes cyclables majeures : l’Estriade, La Montagnarde, qui mène à Magog-Sherbrooke, et La Campagnarde, qui se rend jusqu’à Drummondville en passant par le parc national de la Yamaska, notre prochaine destination. De là , nous avons admiré la vue sur le réservoir Choinière à partir du barrage du même nom.
Notre coup de cœur a été la portion qui traverse le Parc national de la Yamaska, qui longe la rivière du même nom jusqu’à Granby, notre point de départ. S’enchaînent de belles pentes et de magnifiques paysages agricoles, encore plus ravissants au coucher de soleil.
Verdict : l’Estriade et son réseau possède tous les atouts pour sortir une adolescente de son confinement volontaire !
Visionnez nos capsules touristiques (et humoristiques) pour en apprendre plus sur l’Estriade et son réseau ainsi que sur notre région.
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